Le clivage entre processus de conception et fabrication est la plupart du temps la norme en entreprise. Et si les raisons sont diverses, elles paraissent cependant de moins en moins légitimes. En effet, certaines sociétés ont déjà sauté le pas de la gestion commune de ces deux étapes, et de la fusion des logiciels associés. A ce titre, elles n’hésitent pas à en avancer les bénéfices indéniables, en termes d’avantage concurrentiel, fiabilité, gain de temps, et productivité.

A l’ère de l’industrie 4.0, est-il encore vraiment pertinent, de s’interroger sur les atouts que représente une solution de CFAO unique ? Pour en comprendre les enjeux et vous décider à franchir le cap, suivez-nous !

1/ Conception et Fabrication : des processus pas systématiquement liés

 

Organisation, habitudes de travail, investissement(s)… comment expliquer ce véritable fossé entre les deux processus ?

La raison historique constitue l’une des réponses principales.  En effet, une entreprise se développant progressivement, n’est pas toujours en mesure de produire ses propres conceptions. Elle en sous-traite ainsi la fabrication, et se limite au rôle d’assembleur depuis parfois plusieurs années, par habitude et confort. L’éventuelle fusion des processus de conception de l’entreprise, et de fabrication chez les sous-traitants, demeure alors, un non-sujet des comités de direction du lundi matin.

La culture d’entreprise joue également un rôle clé. Certaines entreprises ont pu investir dans des outils de fabrication, ou ont créé des regroupements de « partenaires privilégiés » … une action pas réellement corrélée à la volonté d’associer conception et fabrication. En effet, il s’agit davantage de ne plus être tributaire de sous-traitants défaillants (retard de livraison, pénalités facturées par le client, …), et de l’évolution du coût des marchés.

La fabrication, un frein à la conception et à la créativité ?

Il existerait un postulat selon lequel le Bureau des Méthodes est un sous-traitant du Bureau d’Etude. Le concepteur, dans l’expression de son grand art, ne cherche pas à savoir comment le produit sera fabriqué, après tout, ce n’est ni son problème, ni celui de son client, chacun son métier !  Pourtant c’est bien au sein de ce type de considération que le frein trouve son origine … un travail basé sur l’échange et la collaboration, présentant au contraire de belles opportunités de synergie.

 

De ces trois raisons évoquées, une chose est à retenir : le processus de fusion ne peut avoir lieu, sans un solide projet de transformation, porté par la direction. Et il faut qu’il ait lieu, l’explosion des technologies avancées, du volume des données transitant entre les différents services et l’extérieur, ainsi que la notion de chaîne numérique, l’appelant de toutes leurs forces !

 

2/ Fusionner CAO et FAO : pour quelles bonnes- raisons ?

 

Soyons cohérents. Dans la mesure où votre Bureau d’Etude conçoit des pièces, et que votre entreprise dispose de son propre outil de production, la question de rationaliser les flux se pose à un moment ou à un autre. Et pour y parvenir, la solution est radicale !

D’une part minimisez le recours à la sous-traitance, afin de maîtriser le processus de fabrication. Il s’agit en effet d’optimiser les coûts d’achat par rapport à la fabrication, la marge sur le prix de vente du produit livré au client, et le temps de production pour une livraison et une facturation dans les délais.

D’autre part, cessez de concevoir et développer des produits qui ne pourront être fabriqués au sein de l’entreprise. Vous devez conserver la main sur la ressource machine : entendons par là, la « capabilité » à fabriquer ou non, et le temps d’occupation (charge de travail par rapport aux délais fixés). Notez également, que vous remboursez vos investissements machines, votre ROI vous remerciant au passage !

N’oubliez cependant pas les concepteurs, en leur proposant un panel plus important de produits adaptés à leurs clients, puisqu’ils seront en mesure de les faire fabriquer directement dans leur entreprise ! En prenant en compte les impératifs de production, et les éléments permettant d’industrialiser plus rapidement les produits, ils s’inscriront tout naturellement dans une démarche de gain de productivité.

En définitive, soyez convaincus que le savoir-faire de votre entreprise est fondé non seulement sur vos compétences en conception, mais également sur votre capacité à réaliser, fabriquer, assembler et livrer des produits, dans les délais impartis … cependant restez conscients que pour y parvenir, il est indispensable de maitriser l’ensemble des processus internes.

C’est en ce sens que la fusion CAO et FAO s’avère essentielle. Fin de la démonstration !

3/ Comment se lancer et (enfin) fusionner conception et fabrication ?

 

La fusion des processus de conception et fabrication résulte d’une volonté, doublée d’une véritable stratégie d’entreprise. Elle nécessite en effet l’évolution des mentalités, la mise en place de méthodes de travail nouvelles ou mieux adaptées, et d’outils permettant une bonne communication inter-services  … un changement de culture périlleux, mais tout à fait envisageable.

Choisir un logiciel pour faire appliquer la stratégie et fluidifier la communication constitue l’une des meilleures solutions, et à ce titre, deux options se présentent à vous.

 

  • Le BE et le BM travaillent sur des logiciels d’éditeurs différents, n’ayant pas d’interface d’échange directe :

Si cette configuration est tout à fait possible, elle demande néanmoins des efforts supplémentaires aux collaborateurs et des contraintes de taille. D’abord la possible perte de données géométriques, lors des transferts d’informations entre les deux solutions, va nécessiter un correctif  au Bureau des Méthodes, sans garantie dans la durée. L’autre inconvénient majeur concerne l’impossibilité, sans développement spécifique, de récupérer automatiquement les propriétés des pièces et des caractéristiques de fabrication.

Ce fonctionnement met en évidence un réel manque de fiabilité et de traçabilité, ainsi qu’une lourdeur d’action et une perte de temps avérées. Cela fait beaucoup, non ?

 

  • Deuxième option, et c’est bien sur celle que nous vous recommandons : vous passez à une solution logicielle complètement intégrée !

Ici, nous parlons de l’outil TopSolid et ses applicatifs CAM, CAD PDM, et ERP, qui, sur une interface utilisateur unique, assurent une gestion solide et cohérente des données entre le BE et le BM. Le transfert natif, l’associativité CAO/FAO, et la base de données commune, apportent des avantages … A-B-S-O-L-U-S :

  • récupération intégrale des données concernant les caractéristiques « pièces et fabrication »,
  • report automatique des modifications CAO dans la FAO (avec gestion des indices de modification commune),
  • traçabilité totale des projets
  • suppression des conversions de fichiers par l’intermédiaire d’interfaces, et des saisies successives des informations
  • suppression des risques liés à la perte de données

Au final, c’est tout le processus de conception et fabrication qui est sécurisé et fiabilisé, et affiche des gains en temps et en productivité phénoménaux !

 

Avec TopSolid, la fusion de la fabrication et de la conception s’inscrit dans une logique de digitalisation et de chaîne numérique continue. Le logiciel unique et ses intégrations natives permettent une prise en main rapide ainsi qu’une réduction des coûts et des délais de mise en place.

Très rapidement, vous en constatez les effets positifs. Les échanges au sein de l’entreprise – notamment la communication BE/BM- sont facilités, homogénéisés et sécurisés. La meilleure cohérence des projets, entre conception et la fabrication permet de gagner du temps, d’optimiser les flux, et de gagner en qualité et en efficacité. Dans un contexte concurrentiel accru, vous saurez apprécier cette manière de gagner en productivité !